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GD Tours

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5 février 2013

L'agence "La fabrique urbaine" présente son projet non retenu pour la rue Nationale

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12 novembre 2012

Ces événements sportifs que Tours et sa région ne peuvent organiser

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"La France a un retard en matière de grande salle" : c'est en ces termes qu'un rapport de 2010 évoquait le manque d'enceintes pour accueillir des compétitions d'envergure internationale.

A titre d'exemple pour accueillir la phase finale du championnat du monde de handball, de volley-ball, ou de basket-ball, il faut disposer d'une salle de 15 000 places et d'une multiplicité de structures connexes (salles d'entraînement, de soins, d'accueil pour les médias, mais aussi vestiaires, espaces d'hospitalité, de restauration etc.). Or, si l'on excepte le Palais Omnisport de Paris Bercy, la France n'a pas les moyens suffisant de candidater à de tels événements. En effet, contrairement à l'Allemagne, l'Espagne, la Suède, l'Angleterre ou la Russie, notre pays n'a construit aucune salle de plus de 10 000 places depuis 1990.

En région Centre le manque de salles d'envergure se fait justement sentir. Pourtant, trois clubs sportifs ont ancrés dans la durée des résultats plus qu'honorables. Au "niveau élite", il y a un club masculin de basket (Orléans), un club féminin de basket (Bourges), et un club masculin de volley-ball (Tours). Ces trois clubs jouent dans des salles d'environ 3 000 places, c'est en général suffisant mais cela ne répond pas au cahier des charges des compétitions internationales et même des coupes d'Europe.

Par conséquent, la ville de Tours n'a pas les moyens d'organiser la Ligue des Champions alors que le Tours Volley-Ball - son club phare - a été deux fois finaliste de cette compétition et même vainqueur en 2005. De son côté, Orléans a des difficultés quand elle veut organiser les matchs de coupe d'Europe de l'Entente Orléanaise ; même si contrairement à Tours la ville dispose d'un Zénith, l'aménagement de celui-ci représente un surcoût important. Plus embêtant, un club peut être amené à jouer en dehors de sa ville, voire même en dehors de sa région ; ce fut le cas du Saint-Cyr Touraine Handball qui en 2011 jouait dans la salle Antarès du Mans un match contre Montpellier.

Aujourd'hui rénover ne suffit plus, il faut construire les outils qui demain contribueront au rayonnement des sports en salle. Pour cela, il convient de les penser différemment et d’envisager ces édifices comme des leviers d’aménagement du territoire. Ces salles doivent être multifonctionnelles (accueillir aussi bien des spectacles que du sport) pour disposer d'un modèle économique viable. Ce serait le cas à Orléans où une ARENA  est à l'étude : un projet de 100 millions d'euros et d'une capacité de 10 000 places pour un match de basket-ball. Il s’y tiendrait également des matchs de Coupe Davis, des comédies musicales, des opéras et divers shows. C'est un engagement fort du député-maire qui fait pression auprès du gouvernement et a obtenu que son ARENA fasse partie des 7 enceintes sportives nationales déclarées d’utilité publique. Il faut dire qu'il a l'avantage de ne pas avoir de concurrence avec le football alors qu'à Tours, il y a toujours un équilibre délicat à trouver dans les investissements entre le volley-ball et le football.

Quelles solutions se dessinent pour organiser un "final four" de Ligue des Champions ?
- Une première solution serait de louer l'ARENA d'Orléans quand elle sera édifiée. Toutefois ce projet piétine à cause de son coût exorbitant.
- Une deuxième solution serait donc de "couper la poire en deux"  et de construire un édifice dans chaque ville d'une taille inférieure (environ 5 000 places) à l'image de ce qui se construit à Brest et Angers.
- Une troisième solution serait d'utiliser le Grand Hall de Tours. Si cette possibilité a été évoquée, il semble qu'elle reste bloquée dans les cartons parce que de lourds travaux pour aplanir le sol sont nécessaires. En effet, le problème du Grand Hall c'est qu'il n'est ni une véritable salle de concert, ni une salle de sport : il n'est pas équipé de tribunes et la sonorisation n'est pas épatante.
Incontestablement les deux dernières solutions favoriseraient une véritable ferveur autour d'un sport qui a tant apporté aux tourangeaux.

Une municipalité seule ne peut subventionner de telles structures, outre l'aide de la Région il est probable que des fonds structurels européens participeront aux financements des projets de grandes salles. Certes, dans le contexte actuel ce n'est pas une priorité mais à moyen terme il est essentiel de remédier au retard accumulé. 

18 octobre 2012

Adieu Tour(s) Plus, vive Tours Métropole ?

En 2014 se tiendront de nouvelles élections municipales ; à Tours les candidats sont variés et le contexte politique offre quelques incertitudes.

A  droite on se positionne déjà et sur les rangs il y a :
- Guillaume Peltier : un "expert en communication politique moderne" qui use et abuse des éléments de langage, il pratique avec affection la "discussion sondagière" et il porte le courant de la "droite forte" au niveau national.
- Thibaud Coulon : un conseiller régional UMP représentant l'aile des démocrates chrétiens. Il est connu pour son combat contre la statue géante de Rougemont.
- Pascal Ménage ou Renaud Donnedieu de Vabres : deux conseillers municipaux qui siègent pour l'UMP, même si le dernier a pris du recul, il faudra observer ses prises de positions dans les mois à venir.

A gauche, il subsiste un doute car on sait qu'une loi sera votée interdisant le cumul des mandats. S'il reste sénateur, Jean Germain ne pourra donc pas se représenter : il lui faudra choisir entre le Palais du Luxembourg et l'Hôtel de Laloux. Il y a un an le maire annonçait son envie de rempiler et on imagine mal qu'il laisse dans les mains de quelqu'un d'autre les nombreux chantiers entamés, il est donc envisageable qu'il privilégie Tours.

Au centre, le MoDem revendiquera légitimement un place, Sophie Auconie peut ambitionner une candidature (à moins qu'elle ne préfère un ticket avec l'UMP), enfin comptons sur Christophe Bouchet qui bénéficie d'une notoriété locale grâce à son passage au Tours Football Club.

Ces acteurs souhaitent améliorer la vie de 135 000 habitants voire même la vie des 300 000 habitants de l'agglomération.

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Pour la première fois en 2014, les conseillers communautaires seront fléchés sur les listes. Lorsqu'on déposera notre bulletin dans l'urne, nous saurons qui siégera à l'Hôtel communautaire. Cette évolution démocratique rend plus transparente le mode de désignation et cela rapproche les citoyens de leurs élus communautaires. Mais il subsiste des incohérences dans le système. En effet, seuls les candidats de la liste gagnante siégeront à l'agglomération, donc si tous les maires de l'agglomération étaient élus sous une même couleur politique (ce qui est a priori improbable), il n'y aurait aucune opposition...

Pourtant, aujourd'hui l'agglomération est devenue le niveau de décision fondamental pour toutes les villes qui la composent. On y discute aménagement du territoire, investissement économique, transport, tourisme... les choix sont faits dans l'optique d'une cohérence territoriale mais dans un soucis de répondre prosaïquement à des situations différentes. L'agglomération, c'est un échelon d'avenir autour duquel se construira l'attractivité de la Touraine, c'est aussi le moyen de se mettre en conformité avec le standard des villes européennes. En France, il y a environ 36 000 communes, cela représente 40% des communes des 27 pays de l'union européenne... c'est énorme, surtout que les communautés d'agglomération et les départements s'enchevêtrent dans leurs responsabilités.

Au moment où se déroulent les "états généraux sur la démocratie territoriale", les responsables tourangeaux doivent poursuivre leur réflexion sur les contours et sur le rôle de la communauté d'agglomération Tour(s) Plus. Cette dernière mériterait d'ailleurs d'être renommée car son nom "pousse à la faute" et il n'est porteur d'aucune identité pour les citoyens et les acteurs étrangers. Tours Métropole serait plus adéquat, ce nom de domaine est d'ailleurs réservé sur internet depuis 2007 : toursmetropole.fr.

Quels seraient les contours de Tours Métropole ?
A l'image du logo de Tour(s) Plus qui est arqué à l'ouest mais pas à l'est, il reste des irréductibles gaulois qui refusent d'intégrer l'agglomération. Il conviendra donc de répondre aux craintes émises pas certains habitants du Vouvrillon derrière lesquelles il y a des jeux d'influence politique : non, il n'y aura pas une densification de leur commune (Savonnière et Villandry qui ont rejoint l'agglomération en 2010 n'ont pas été inondées de tours HLM).

Quels seraient les responsabilités de Tours Métropole ?
Le conseil général doit-il abandonner ses compétences à la métropole et se concentrer sur les territoires reculés du département ? Les communes qui composent la métropole doivent-elles garder la clause de compétence générale ? Seule une nouvelle réforme des collectivités territoriales permettra de trancher ces dernières questions ; la balle est dans le camp du gouvernement et du parlement.

Rêvons : et si l'élection de 2014 était la dernière élection du maire de Tours avant l'élection du maire de Tours Métropole ?

15 septembre 2012

Saint-Cyr-sur-Loire : berceau tourangeau des ronds-points choucroutes

La France a ses péchés mignons : elle entretien des spécificités qui font le charme ou l'absurdité d'un pays. Parmi ses péchés mignons, il y a un certain goût pour les dépenses inutiles. Ainsi, elle a acquis un savoir-faire dans la création d'échelons territoriaux (je ne les liste pas : ils sont nombreux et connus), l'inconvénient c'est qu'elle aime créer mais qu'elle ne sait pas supprimer. C'est un peu pareil dans le monde de l'enseignement supérieur où pour des raisons longues à détailler elle a créée des P.R.E.S dont l'utilité de certain reste à démontrer. Et puis, dans un genre différent, elle s'est attachée aux niches fiscales ou encore... aux ronds-points.

En France il y aurait environ 30 000 ronds-points (contre 10 000 en Angleterre et 5 000 en Allemagne). Il y a de tout, vraiment de tout : des plus classiques aux plus pathétiques, des plus justifiables aux plus inutiles. La Touraine en a son lot, et Saint-Cyr-sur-Loire fait figure d'exemplarité avec de nombreux ronds-points choucroutes. A croire que le député-maire Philippe Briand cumule les giratoires avec autant d'affection que le philatéliste cumule les timbres. La liste est très longue, mais en voici quelques exemples.

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Le rond-point "qu'on écrase".

Celui-ci est assez récent : il est arrivé avec l'embellissement réussi du quartier Mailloux et la réfection de la place du marché. Il est classique, discret, mais ne sert à rien. La circulation se fait essentiellement sur l'axe de la photo : à gauche peu de monde tourne, et à droite il n'y a pas de voie. Par conséquent, les automobilistes et les bus roulent dessus. Il mérite le nom du "rond-point qu'on écrase".

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Le rond-point du "cheval équeuté".

Ce giratoire est membre de la panoplie des ronds-points choucroutes. Même si ce n'est pas visible ici, c'est un rond-point avec une profusion d'arbres et de plantations. Avec en prime, un cheval élégant et coloré de l'artiste Stanko Kristic. Pour l'anecdote, il parait qu'il était orné d'une verge imposante malheureusement coupée par des vandales.

 

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Les deux ronds-points suivants sont membres de la catégorie "Briand - Audiard & co".

Le premier est situé face à l'Escale (une salle de spectacle récente). Il est intéressant pour trois raisons : il est inutile (pour les mêmes causes que celui qu'on écrase), il est choucroute, et il est muni d'une statue plutôt jolie mais étrangement montée sur un plateau motorisé...

Le second est tout nouveau : chouette... Boulevard du général de Gaulle trône une statue représentant l'ancien président. Elle est en bronze, le personnage marche sur des ardoises... Choucroute spéciale puisque ce rond-point est ovale : on sent que l'idée c'était de faire un truc coûte que coûte. Cas de figure pathétique où la municipalité retravaille le plan de circulation en ayant probablement déjà en tête l'idée de mettre une belle statue au milieu du bitume et des voitures.

  

Quant à l'image ci-contre, il s'agit encore d'une œuvre de M. Audiard. Cette fourmi géante a pendant plusieurs mois voyagé de rond-point en rond-point à St Cyr. Aujourd'hui, elle a trouvé une place près du périphérique sur le parking d'un magasin d'informatique.

  

 

  


versatilePassons au rond-point "versatile" car il est intéressant.

Ce giratoire a changé trois ou quatre fois de forme en 7 ans. Comme beaucoup de rond-point français, il est d'abord inutile (les flux sont dans l'axe de la photo). Le problème ici, c'est que la voirie est excessivement large, l'idéal serait d'élargir les espaces piétons (par exemple en faisant une place) pour que les voitures ralentissent. Mais c'est cher et l'argent ne se trouve pas sous le sabot de l'œuvre de Kristic. Donc on fait un rond-point.

Au début il fut rond, mais de nombreux bus empruntent cette route et tourner autour ça prend du temps et en plus ça fatigue le dos des chauffeurs (surtout quand ils perçoivent l'ineptie de l'objet). Par conséquent, la mairie l'a transformé, mais échec! Mesures approximatives? Ou esthétique pas assez choucroute au goût de la mairie? Elle l'a retransformé quelques années après en ajoutant trois buissons, puis encore une fois les mois suivants...

La commune fait 13km² : la liste n'est pas exhaustive ; on aurait pu parler du rond-point "plume géante" ou encore du rond-point "drapeaux à gogo"...

Enfin un jour, il faudra discuter de l'étrange mode qui consiste à illuminer la nuit (par le sol) des arbres souvent jeunes et quelconques avec pour seul résultat un éclairage du ciel qui n'en a pas besoin.

9 août 2012

Tours sera-t-elle la cité internationale de la gastronomie ?

En novembre 2010, l'UNESCO inscrivait le repas gastronomique des Français au patrimoine culturel immatériel de l'humanité. Une première de la part de l'UNESCO qui n'avait pas pour habitude de récompenser les arts culinaires et qui inscrivait le même jour l’art du pain d'épices croate, la cuisine traditionnelle mexicaine et la diète méditerranéenne.

C'est une belle reconnaissance pour la convivialité du repas français et sa haute qualité gastronomique.  Cette inscription est le fruit d'un long travail de l'Institut européen d'histoire et des cultures de l'alimentation (IEHCA) installé à Tours et de la mission du spécialiste Jean Robert Pitte.

Mais il ne s'agit pas là d'inscrire une ligne de plus dans la longue liste de l'UNESCO. Des mesures concrètes sont envisagées pour valoriser le patrimoine gastronomique et la plus épatante est certainement la création d'une cité de la gastronomie. Lyon, Dijon, Versailles, Beaune, Rungis, et bien sûr Tours ont déposé un dossier auprès de la mission de J.R. Pitte.

Qu'est-ce-que la cité de la gastronomie? Pour la mission française du patrimoine et des cultures alimentaires : il s’agit d’imaginer un lieu vivant qui accueillera et exposera la variété des pratiques et des cultures culinaires : un centre culturel, de formation, un lieu touristique et même un pôle économique.

Quels sont les atouts de Tours ? De manière cynique on pourrait évoquer le sénateur-maire dont la couleur politique coïncide avec celle du pouvoir en place et qui a acquis une expérience dans la pratique du lobbying. Mais peu évident que cela joue d'autant plus que Lyon et Dijon sont elles aussi dirigées par le PS.
Non, Tours et plus largement la Touraine ont de réels arguments, citons en quatre :
- une légitimité historique, un terroir et des savoir-faire reconnus ;
- l'IEHCA qui s'attache au développement scientifique dans le domaine de la gastronomie : une pépite étroitement liée à l'université de Tours ;
- le rendez-vous annuel Eurogusto au Grand Hall qui a fait de Tours la capitale du slow-food ;
- la position géographique centrale de la ville à proximité de Paris est très bien desservie par les transports.

Le projet de Tours s'ancre dans le vaste programme de rénovation du haut de la rue Nationale qui nous mènera jusqu'en 2020. La cité de la gastronomie s'implanterait dans les nouveaux bâtiments construits face à la Loire (elle-même classée au patrimoine de l'UNESCO en 2000) par le vainqueur du concours d'architecture Andrew Hobson.
Nul doute que des éléments jusqu'à maintenant secrets ont été insérés dans le document remis au jury pour le grand oral du 15 octobre 2012.

Plus d'informations sur le projet : ici

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22 juin 2012

Pour le tramway, Jean Germain choisit Daniel Buren

La dernière fois que Daniel Buren est venu proposer un "travail in situ" aux tourangeaux, c'était en novembre 2005 au château de Tours dans une exposition appelée "plus petit ou plus grand que".
Son idée était d'une part : transformer la forme rectangulaire du château en la forme symbolique d'un triangle et d'autre part : offrir un jeu de couleur. Ainsi, chaque étage était repeint du sol au plancher, en bleu pour le rez-de-chaussé, en jaune pour le premier étage et en rouge pour le deuxième étage. Enfin, un travail sur la lumière faisait apparaître les trois couleurs par la transparence des fenêtres. Ce travail de Buren avait offert un visage original à ce château (qui en soi est sans caché).

Daniel Buren est revenu à Tours en 2009 pour un projet non éphémère : celui du tramway de Tours. Avec Roger Tallon (dessin du TGV), Louis Dandrel (designer sonore) et Régine Charvet-pello (directrice d'une agence de design) il a proposé des rames qu'il a signées par ses célèbres bandes noires et blanches. Une marque ou un apport artistique?

Au-delà des rames de tramway, c'est l'ensemble de la ligne qui sera marquée par l'empreinte de Daniel Buren : sur les parkings relais, place de la Tranchée et à la gare de Tours. Ajoutons que l'artiste a dessiné un totem rouge, lui aussi orné de bandes blanches et noires qui dominera chaque station. Enfin sur le sol, on retrouvera la patte zébrée du palais Royal.

Ces interventions sont estimées à 1 million d'euros : à se demander si le Maire de Tours Jean Germain n'est pas devenu le mécène de Buren. La démarche est osée (c'est la première fois qu'une ville fait appel à un artiste pour faire un travail aussi lourd autour d'un tramway).
Mais les tourangeaux s'habitueront-ils à ces œuvres d'art pérennes sur un espace public ? Certaines laissent sceptiques comme place de la Tranchée. D'autres épates comme ces "parasols colorés" de l'exposition "Monumenta" au Grand Palais qui pourraient bien s'installer place Choiseul.

Espérons seulement que le résultat final soit plus esthétique que celui proposé par le même artiste pour le tramway de Mulhouse...

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En haut (de gauche à droite) : les cercles colorés de l'exposition du grand Palais peut-être prochainement place Choiseul ; les lignes blanches et noires du tramway ; les portes colorées de la gare de Tours.
En bas (de gauche à droite) : les polygones rouges de la place de la Tranchée ; les guichés en forme de totems rouges et zébrés rue Nationale.

7 juin 2012

La belle révolution de l'enseignement supérieur tourangeau

EcolesC'est une véritable révolution qui s'opère dans le paysage de l'enseignement supérieur Tourangeau. Les projets fleurissent au point que chacun d'eux mériterait un billet.

Commençons par le dernier en date : la création d'une supra école de commerce nommée France Business School issue de la fusion de 4 écoles de commerce de province dont l'ESCEM Tours-Poitiers (à laquelle s'ajoutent celles de Brest, Amiens et Clermont).

C'est une très belle opération dont François Duvergé, président de l'ESCEM est l'initiateur. Avec ses 7000 étudiants et son budget de 65 millions d'euros, France Business School (FBS) entre inévitablement dans la cour des grands et se place comme un concurrent sérieux pour l'EM Lyon et l'ESSEC.
Quel est l'intérêt de grossir pour l'ESCEM de Tours?
Comme le nom le présage, cette transformation lui offrira une meilleure visibilité. D'abord à l'international qui est un sujet stratégique dans beaucoup d'établissements d'enseignement supérieur puisqu'il est source de financements importants. Ensuite en France : cette grande Ecole redorera la vitrine de 4 sup de co de province qui peine parfois à se faire connaître. Elle  progressera dans les classements en tout genre qui prennent une telle ampleur qu'ils impactent la notoriété des établissements.
Outre la visibilité, grâce à cette fusion l'Ecole pourra mutualiser des moyens humains, financier et faire ainsi des économies d'échelles.
A terme, la FBS pourra postuler aux plus hautes accréditations, développer des partenariats décisifs, et faire connaître d'avantage les travaux de recherche qui se développent dans les écoles de commerce. Néanmoins, elle devra également garder les spécificités qui ont fait sa force : la bonne implantation dans le territoire, l'inscription dans le tissu économique local, et la responsabilité sociale qui a forgé son identité.

Subsistent des questions autour de la taille énorme. N'y-a-t-il pas un risque de freiner la créativité ?  La qualité de la formation peut-elle en pâtir ? L'établissement saura-t-il s'ouvrir aux étudiants des classes les moins aisées ? Quels sont les liens que la FBS nouera avec les universités et en particulier avec l'université de Tours ? Quel sera le poids de FBS au sein du pôle de recherche et d'enseignement supérieur (PRES) Loire Valley University ?

Une autre évolution du paysage a récemment vu le jour, elle concerne le domaine de l'ingénierie. Elle prend une structuration différente de la FBS mais dispose d'une philosophie similaire.

L'École nationale d'ingénieurs du Val de Loire (ENIVL) devient le sixième Institut national des sciences appliquées (INSA). Elle verra le jour en 2014 avec la fusion de l'ENIVL et de l'ENSI Bourges. La nouvelle née s'appellera l'INSA Centre Val de Loire. C'est rassurant pour cette école à la notoriété faiblissante, l'ENIVL avait en effet du mal à se faire un nom dans le paysage très concurrentiel des écoles d'ingénieures, sur un espace fortement marqué par la présence de Polytech' Tours et Polytech' Orléans.
Désormais, il y aura deux marques puissantes, susceptibles d'attirer de nouveaux étudiants dans une région à fort potentiel (le Centre a une proportion de bacheliers qui poursuivent dans l'enseignement supérieur assez faible).

Il reste néanmoins des questions en suspens, en effet, l'INSA Centre Val de Loire dispose de 2 sites : le site de Blois où repose l'actuelle ENIVL et le site de Bourges siège de l'ENSI et le rôle de l'un et l'autre n'est pas explicite. On sait toutefois que le siège de l'établissement sera à Bourges où il y aura l'ensemble des fonctions supports et des services centraux (patrimoine, ressources humaines, finance, système d'information,...), le site de Blois, quant à lui, formera les étudiants de première et deuxième année. A terme, il existe le risque que le site de Blois devienne une simple antenne.

Enfin, si c'est une bonne nouvelle pour la grande région, est-ce vraiment une bonne nouvelle pour Tours? L'ENSI étant rattachée à l'université d'Orléans, il en sera de même pour l'INSA Centre Val de Loire.
Après la perte de l'IUFM, c'est une autre déception pour l'université de Tours qui ne bénéficiera pas du potentiel en enseignant-chercheur de l'INSA. En outre, c'est un atout pour les orléanais qui gagnent une voix supplémentaire et solide au sein du PRES. Cela renforce la nécessité pour l'université François Rabelais de se tourner vers des partenaires plus au Nord (Poitiers) et à l'Ouest (Nantes et Angers) pour ne pas s'enfermer dans une dualité régional.

La troisième grande évolution concerne le domaine de la formation aux arts. L'Ecole des beaux-arts Tours Angers Le Mans date de 2010 mais elle se structure peu à peu. Elle prend la forme d'un établissement public de coopération culturel ce qui offre un cadre souple pour associer les collectivités locales - par exemple la commune de Tours. Là encore, ce rapprochement offre une meilleure visibilité et facilite les synergies. C'est un dossier qu'il faudra suivre de près d'autant que l'ESBA de Tours est en plein déménagement.

20 avril 2012

Donnons nous les moyens d'avancer : on sonne le rassemblement

Qui le 22 avril...

Qui propose un référendum dès Juin pour régler les problèmes qui minent le fonctionnement de notre démocratie ?
Qui fait le constat des échecs de 30 ans de politiques de droite et de gauche en particulier sur l'état catastrophique de nos finances publiques ?
Qui propose un programme réalisable et sincérement européen ?
Qui dispose d'une carrière à la probité la plus totale ?
Qui souhaite redresser la France par une stratégie soutenue à toutes les filières : du bois, au textile en passant par le numérique ?
Qui propose l'égalité des droits et des devoirs aux couples homosexuels et hétérosexuels grâce à une "union civile", en en parlant avec une réelle profondeur ?
Qui peut rétablir le lien de confiance entre les politiques et les citoyens ?
Qui considère que le redressement français passera forcément par le dépassement des clivages partisans et propose l'union nationale ?

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20 février 2012

Deux Hôtels en or place Anatole France

Le projet de l'agence Nicolas Michelin & Associés vient de sortir sur internet. Deux grands hôtels de 9 étages de chaque côté de la rue Nationale. Il donne un aperçu de ce que pourront être ces constructions mais elles ne ressembleront pas à cette esquisse puisque l'architecte lauréat est Andrew Hobson. Nos yeux devront donc attendre un prochain conseil municipal.

Quoiqu'il en soit, il s'agit d'un projet ambitieux qui laisse de larges parvis d'une part au futur centre de création contemporain et d'autre part à la belle Eglise Saint Julien.
Ces deux hôtels de luxe vont renforcer la capacité hôtelière de la ville et permettre d'attirer de grands congrès internationaux. La vue depuis le dernier étage devrait être magistrale : elle offrira un panorama sur la Loire et tous les édifices du centre-ville.

Tours en 2014 aura un autre visage, ce projet d'entrée de ville est certainement le plus ambitieux et le plus marquant depuis la construction du Vinci.

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13 février 2012

Quel positionnement pour la Recherche à Tours ?

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Les appels à projets d'initiatives d'excellences sont en train de recomposer le paysage universitaire en France.

Depuis 2009, le ministère de l'enseignement supérieur a décidé de lancer des "concours" auprès des Universités. Un jury international étudie les projets déposés et sélectionne ceux à grande qualité scientifique. Les heureux élus bénéficient alors d'une manne financière conséquente qui leur permet de développer des projets de recherche à dimension mondiale.

De facto, l'Etat recompose le paysage universitaire français en privilégiant certains territoires. Le grand-ouest est l'oublié de l'opération, la plupart des lauréats sont situés à l'est de la France, à Paris, Bordeaux, Montpellier, Lyon et Marseille.

Chose surprenante pour l'Université de Tours : elle a candidaté uniquement aux Labex. Les autres appels : IdeX, Idefi, et plan campus n'ont fait l'objet d'aucun projet de sa part. Où est la stratégie de l'établissement tourangeau?

L'Université François Rabelais dispose d'une poignée de laboratoires d'excellence (4 Labex en réseau). Orléans quant à elle récolte cinq laboratoires d'excellence (3 en réseau et 2 dont elle a l'apanage).

Des chantiers doivent s'opérer à Tours si elle ne veut pas voir disparaître ses laboratoires un par un au profit d'universités parisiennes voire du campus de la Source.
L'idée de disperser les formations et les laboratoires sur la ville ne favorise ni les projets transversaux ni une gouvernance efficace qui sont deux éléments importants pour remporter ces appels à projets. Espérons que l'implantation de l'école d'ingénieur sur le campus de Grandmont permettra de rationnaliser cet éparpillement.

Tout se joue en ce moment, l'université devra hausser son niveau d'exigence et améliorer sa réactivité. Sinon l'établissement deviendra vite un simple "college" dispensant des formations à bac +3 et quelques masters. Quant à la recherche, elle s'en ira... ailleurs... à 120km.

29 janvier 2012

La tour dévoilée

Contrairement au premier visuel publié, la tour d'Alain Gourdon est scindée en deux bâtiments.

Sur l'image suivante, on remarque la présence de balcons clinquants... Peu après la présentation du projet aux tourangeaux, l'architecte déclarera dans la Nouvelle République qu'il a revu son projet pour cacher d'avantage les balcons. Il était temps qu'il se rende compte que son projet se situe en plein coeur de ville, sur un espace public très fréquenté. Il est donc judicieux de ne pas imposer les transats, les parasols et autres barbecues des futurs résidents au su et au vu de tout le monde.

On reste sceptique sur ces deux bâtiments très hétérogènes (en hauteur et matériaux). Ils apportent de la confusion à un espace qui aurait mérité d'être pensé avec moins de profusion.

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22 décembre 2010

Tours rassemble l'armée française

Les trois directions des ressources humaines de l'armée française s'installeront à Tours : l'armée de Terre, l'armée de l'air et la Marine Nationale.

Belle opération pour la ville puisque cela rassemble près de 1300 personnels et un prestige non négligeable.
La DRH de l'armée de Terre s'installera à l'ancienne école du Train, la DRH de l'armée de l'air est partiellement déjà installée à la base 705, le lieu d'accueil de la DRH de la Marine devrait être le quartier militaire de Baraguey d'Hilliers.


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18 décembre 2010

Femme Loire : quand le gigantisme côtoie l'humilité

 La Touraine est en pleine ébullition. Le projet de Femme Loire de Michel Audiard sème le trouble. Le sculpteur tourangeau souhaite implanter sur un terrain donné par la ville de Tours, une statue géante de 40m de long et 17m de hauteur. Elle représente une femme nue et alanguie. L'originalité est qu'on pourra la visiter de l'intérieur. L'idée est d'en faire un lieu de culture visible depuis l'autoroute A10, elle offrirait une vue sur la Loire et sur Tours.

Le problème, c'est le site. En effet cette gigantesque statue doit être construite au-dessus de l'abbaye de Marmoutier. L'abbaye de Marmoutier fut construite au IVe siècle par Saint-Martin. Ce même saint qui partagea, en toute humilité son manteau de soldat avec un pauvre à Amiens.

Le choc des époques a souvent réussi aux artistes à Tours : le monstre place du grand marché, à Paris : les colonnes de Buren. L'art contemporain a souvent la tentation d'utiliser les gloires passées pour servir la notoriété de l'artiste.

La religiosité du site, les valeurs que prônait Saint Martin sont-ils compatibles avec l'édification de cette statue?
Il n'y a de Culture pérenne que dans le Respect et la considération. En choisissant ce site pour le gigantisme, cela est-il pris en compte?

La polémique n'a pas fini d'enfler alors que la Tribune de Tours faisait un parallèle il y a peu entre un déclin de la chrétienté et l'édification de cette statue.

Lorsque le gigantisme côtoie le religieux et l'humilité.

Une pétition a été lancée pour que cette statue "Femme Loire" de Michel Audiard soit implantée ailleurs :

La pétition.

femme_loire_0(image : France Soir)

Noter que cette image ne correspond pas au site d'implantation tel qu'il est évoqué ici : Possible lieu d'implantation

6 mai 2009

La performance du sport tourangeau

Trois équipes portent haut et fort les couleurs de Tours cette année : le Tours Football Club, le Saint Cyr Tours Handball, et le Tours Volley Ball.
D'ors et déjà le TVB est vainqueur de la coupe de France il jouera donc l'an prochain la coupe d'Europe qu'il a déjà gagné dans le passé. Le SCT va disputer un quart de final de coupe de France magnifique contre Chambéry, l'exploit d'arrivé à ce stade de la compétition est remarquable pour un club de division 2. Quant au Tours FC il peut espérer figurer en Ligue 1 l'an prochain.


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13 avril 2009

Le réseau Fil Bleu 2010 : "un avant tramway"

De grands chamboulements arrivent sur le réseau Fil Bleu en 2009/2010. En effet, le projet de tramway est lancé et le premier grand chantier c'est celui des bus.

Voici les nouvelles lignes du réseau Fil Bleu qui débarquent dès septembre 2009. On constate davantages de liaisons inter-quartiers pour désengorger la place Jean Jaurès, de nouvelles voies bus crées sur le pont Mirabeau et l'avenue Monge à Grandmont, un cadencement plus régulier des horaires, ainsi qu'une nouvelle numérotation (1A/1B, 2A/2B, 3A/3B etc...) dont ont craint une rapide illisibilité.

reseau2009_version120309Image : SnoFilbleu)

8 avril 2009

Le palmarès des lycées du Figaro

Voici les 10 meilleurs lycées de la région selon le Figaro :

1er | Lycée Marmoutier | Tours
2ème | Lycée Sainte Solange | Chateauroux
3ème | Lycée Notre-dame des Aydes | Blois
4ème | Lycée Jean Moulin | St Amand Montrond
5ème | Lycée Charles Peguy | Orleans
6ème | Lycée Edouard Vaillant | Vierzon
7ème | Lycée S.paul-bourdon Blanc-general | Orleans
8ème | Lycée Ste Croix-st Euverte-general | Orleans
9ème | Lycée Alfred de Vigny | Loches
10ème | Lycée Descartes | Tours

A noter qu'en ce qui concerne les lycées à Tours, le lycée Marmoutier est le 21ème lycée de France et le lycée Descartes est le 358ème lycée de France.

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14 mars 2009

Une grande tour à Tours!

C'est au quartier des Deux-Lions qu'une tour de bureaux (voire deux) et peut être de logements devrait voir le jour. En tout cas c'est le souhait de la municipalité de Tours. Cette tour de grande dimension viendrait achever la construction de ce nouveau quartier et pourrait rester comme le symbole du dernier mandat de Jean Germain.

Quoiqu'il en soit une tour est d'ores et déjà prévue quartier de la Gare, à l'Ouest de l'édifice de Victor Laloux. Définitivement Tours se met à la page d'un nouveau millénaire!

tourgare(Le Moniteur)

27 janvier 2009

Tours capitale d'une région Val de Loire?

La réforme des collectivités est lancée! L'ancien premier ministre Edouard Balladur préside un comité qui réfléchit entre autres à modifier la carte des régions. Deux projets peuvent voir le jour : la création de "20 villes métropoles" et le passage de "22 à 15 régions". Il est fort probable que Tours fera partie de la liste et deviendra Tours Métropole, quant à la région centre elle risque de disparaitre au profit d'une plus grande, Tours peut-elle récupérer le statut de capitale régionale? Sans_titre

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